La date du 21 septembre a été retenue pour tenir la prochaine Assemblée générale ordinaire de la Fédération sénégalaise de football. C’est la décision prise samedi en réunion du Comité exécutif, quelques heures avant la finale de la Coupe du Sénégal opposant Férus de Foot à Mbour PC (0-1).
« Travailler main dans la main, quelque soit le régime »
La ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye, l’avait fait annuler sur la base de la préoccupation de certains clubs au sujet des textes et du délai requis pour convoquer la rencontre. Pour le président de la Fédération sénégalaise de football, il s’est agi « d’analyser froidement et lucidement la situation, montrer la détermination à procéder à un exercice statutaire : aller vers la reddition des comptes ».
« Quand on a une bonne conscience, on peut avancer tranquillement »
« Nous sommes prêts. Si d’autres ne le sont pas, on n’y peut rien mais on a le temps de les attendre pour aller à une AG apaisée si c’est ça le but. C’est pour ça que nous avons décidé de la reporter en Comité d’urgence », a éclairé Me Augustin Senghor, invitant à continuer de travailler main dans la main pour réussir les prochaines missions. Une manière de saluer la « grande collaboration avec l’Etat, quelque soit le régime ». C’est pourquoi, il a privilégié cet « esprit constructif ».
« On n’a pas de problème. Celui qui peut tenir l’AG ce samedi 13 juillet peut le tenir dans deux mois. On enverra tout ce qui est document car tout est prêt. Les certifications des comptes et les rapports d’activités seront mis en ligne à partir de la semaine prochaine. Chaque année, nous sommes contrôlés deux fois par la FIFA. C’est pour dire que nous sommes à l’aise. Après, les propos politiques, cela fait partie du football. Cela ne nous a jamais ébranlés. Dans le football, on sait qui est qui. Les enjeux font qu’on peut ternir l’image de la Fédération ou des gens qui la dirigent mais on se connaît tous. Quand on a une bonne conscience, on peut avancer tranquillement car le seul juge, c’est Dieu, mais aussi nos mandants et nos autorités. L’exercice de contrôle de gestion est un exercice normal dans un Etat qui se respecte. Nous sommes partie intégrante de cet Etat, nous n’avons aucun problème à ce que, dans le cadre de l’audit de contrôle de la Coupe d’Afrique 2021 et du Mondial 2022… C’est toujours bon de clarifier la Cour des comptes qui nous demande des informations que nous avons données tranquillement. C’est un principe connu de tous. Pour ceux qui veulent regarder la vérité, dans toutes les compétitions internationales, la Fédération n’a jamais géré de fonds publics. Nous exprimons nos besoins qui sont exécutés. C’est comme cela que ça se passe. Il n’y a pas d’inquiétudes là-dessus. Nous sommes sereins et disponibles pour tout ce qui concerne la justification de nos activités. Nous sommes là aussi avec des réalisations qui sont palpables et que nous continuerons de faire. Et cela dépasse le cadre de l’animation du football. Nous sommes aux côtés de l’Etat pour construire des terrains. Dans quelques semaines, nous serons à Sédhiou pour inaugurer les pelouses de Sédhiou. Il y aura ensuite Kédougou. Nous avons ouvert hier une boutique à la Fédération. C’est ça notre mission et c’est ce qui nous intéresse : aller de l’avant, rester focus sur le travail. Même ceux qui contestent notre travail nous rendent plus forts, parce qu’ils nous poussent à rester en éveil et à ne pas baisser les bras », a-t-il asséné.